Jadis, mon chum et moi on était ben aventuriers. On se croyait dans Indiana Jones à la conquête des volcans avec nos 2 sacs à dos, notre tente format de poche et nos 2 sleeping bag datant du temps des hippies. On vivait d’amour et d’eau fraîche c’est le cas de le dire : un sidekick collé dans le fond d’un chaudron, une coupe de vin et on se sentait comme des rois. On se disait NAÏVEMENT ” Ça va être pas pire camper quand on va avoir des enfants, tsé la nature pis toute!” La réalité en était autrement…
L’antipode qu’est la relaxation pour te donner une idée assez explicite de la chose.
L’aventure à l’orée du bois prise 1
Quand Mathis avait 9 mois, nous avons goûté à notre premier camping familial. Ce n’était pas SI pire que ça, ça a juste très mal commencé. Du genre ”le p’tit qui déboule les escaliers pendant qu’on pacte le char”. À ce moment-là tu te dis qu’il y a surement une malédiction, qu’on est aussi bien de rester icitte. En bon parents que nous sommes, on va tout de même faire un check-up à l’hôpital. Tout est beau. Nous pouvons donc finir par partir. Enfin . Mais là, nous n’avons plus juste 3 ou 4 babioles, on doit maintenant louer un capot pour que toute rentre. Pis les bicykes, le chariot, la poussette, la tente UV, sans oublier tous les ”au cas où”. Mon chum pratique donc sa patience puissance 1000 en jouant à Tétris.
Nous arrivons à destination, malheureusement la tente ne se monte pas toute seule et d’habitude, je dis bien d’habitude, quand on arrive pour faire notre campement, il mouille. C’est comme ça, y’a quelque chose dans l’air ou je ne sais trop. Il mouille. Fait que, la pluie s’abat sur nos têtes, on met le p’tit en cage dans son parc/tente UV pis on essaie d’être un couple fort et unis qui construit leur nid pas tant douillet.
Là oublie ça de t’asseoir et d’écouter les oiseaux, tu peux pu faire ça. Tu dois te tenir aux aguets, et ce, en tout temps. Mais comme je disais, ce n’était pas si pire que ça, parce que nous n’avions pas encore connu la détente de camper avec 2 enfants encore.
L’aventure à l’orée du bois prise 2
La p’tite deuxième arrive et les vacances aussi, on a hâte de repartir enfin en camping. Tsé se détendre en nature, décrocher, se remplir les poumons d’air frais, tu vois le genre? Le stock inutile se multiplie donc par 2 tout en rajoutant 10 fois plus de ”au cas où” à croire qu’on part 5 semaines dans un désert sans aucune commodités
Fait que c’est un départ! Encore une fois, je ne veux pas avoir l’air de celle qui se plaint car ce fût bien agréable. Évidemment, il a mouillé quand est venu le moment fatidique de monter la tente mais ça, on y’était mentalement préparé. C’est devenu une formalité. Et malheureusement à 1 an et 3 ans, les enfants ne veulent plus être dans une cage/tente UV alors on doit les intégrer aux tâches connexes du camping. Ca relève donc de beaucoup d’instants de lâchez prise. Nous pensions donc avoir connu le summum du stress en camping mais NON, ce n’était qu’une prémisse.
Aventure à l’orée du bois prise 3
Là là, je ne veux pas avoir l’air défaitiste, mais c’est à l’arrivé du troisième que toute s’est corsé. Que nos aventures d’Indiana Jones ont pris le bord, pis ben vite à part de ça! Afin de s’acclimater doucement au camping avec 3 enfants, nous avons opté pour le concept du prêt-à-camper. C’est simple : t’apporte ton sleeping bag, ton linge, un peu de bouffe pis t’es en bussiness. Tu vis donc dans un teepee à 130 piasses la nuit. L’affaire est que, même si tu es supposé voyager plus léger, t’as encore VRAIMEMT trop de ” au cas où” et tes enfants sont obligés de vivre le chemin de l’aller et du retour avec des bidules tout aussi inutiles les unes que les autres sur les jambes. Arrive à ton campement ”de luxe”, il mouille. C’est le fun ça commence bien, se dit-on. Après 2 jours enfermé dans le teepee à l’humidité, mon chum décide de faire un homme de lui et ”d’allumer” son célèbre feu de boucane ô combien agréable. Fait que la soirée est fini et on rentre dans le teepee à 130$ la nuit (rappelons-le) afin d’essayer de dormir en commune et de se convaincre que c’est vraiment plus cool que l’hôtel du même prix.
La pluie bat toujours son plein alors on décide donc d’aller dans des jeux d’eau intérieur (ouan… c’est ça), nous en profitons alors pour joindre l’utile à l’agréable et laver la famille au grand complet avec du savon à main dans la douche commune adjacent la piscine. Honnêtement, ce fût le plus beau moment de mes vacances.
Nous revenons donc à la maison après ce périple idyllique encore plus fatigués que nous l’étions avant mais la tête ma foi, remplis de souvenirs! C’est tellement ça le principal!